MERCYLESS : Septième fléau

Fidèle étendard du Death Metal français depuis trente-trois ans, Mercyless s’apprêtait au printemps dernier à partir sur les routes de France et de Navarre pour présenter le successeur de Pathetic Divinity qui était prêt avant l’arrivée de la pandémie liée à la Covid-19. À la suite de cela, nos vétérans auraient pu jeter l’éponge, mais c’est bien là mal connaître son leader Max Otero, toujours aussi passionné et affable. Ce dernier nous présente la genèse de The Mother Of All Plagues dans ce contexte actuel qui fait étonnamment écho à ce septième opus de Death Metal old school. [Entretien intégral avec Max Otero (guitare/chant) par Seigneur Fred – Photos : Philippe Déléage Photographie]

MERCYLESS
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Comment vas-tu depuis votre dernière tournée pour le précédent album Pathetic Divinity qui remonte déjà à quatre ans ? Vous avez beaucoup joué ici et là en France et Europe en support de cet album plutôt bien accueilli. Nous nous étions croisés d’ailleurs lors de votre concert à Tours en janvier 2017
Ah oui, je m’en souviens bien ! Avec les groupes Savage Annihilation et Ruines, oui, c’était très sympa. Cela remonte déjà un peu… Pour Pathetic Divinity, c’est vrai que l’on a beaucoup tourné un petit peu partout. Il faut dire que depuis les années 90, on s’est constitué une petite fan base assez importante un peu partout, notamment à l’étranger, même si durant quelques années on était moins présent et avec le temps ça s’est effiloché. A à un moment donné, nous n’étions plus vraiment dans le « game » ou le jeu comme on dit vers les années 2000. Après on est revenu sérieusement, et on a toujours des fans fidèles qui nous ont suivis. On a d’ailleurs peut-être plus de fans à l’étranger qu’en France paradoxalement même si ça reste notre patrie et que certains nous connaissent pour ce que l’on est, mais on a toujours bénéficié de bons papiers à l’étranger, comme par exemple en Grande-Bretagne ou bien en Grèce. Mais là sur la dernière tournée, on a donc joué partout en Europe.

En Espagne aussi peut-être du fait de tes racines hispaniques ?
Oui, tout à fait. On y a déjà tourné deux fois. Mais bon, on va là où on nous appelle en fait ! (rires)

D’ailleurs, gardes-tu le lien avec l’Espagne et notamment avec les groupes de Métal de la scène ibérique comme Avulsed, Wormed, etc. ?
Oui, toujours. Je suis né là-bas, ma famille y réside encore. J’ai toujours suivi la scène musicale là-bas, depuis très longtemps. Bien sûr, je suis en contact avec Avulsed, Necrophiliac, Aposento, Haemorrhage et des plus anciens encore ! J’ai toujours baigné là-dedans, ça fait partie de ma culture, si tu veux. Wormed, je connais mais je suis moins fan. C’est très pro et très propre et carré, mais si tu veux, j’ai un côté plus old-school donc j’écoute moins ce genre de Death Metal. Sinon, oui, je suis encore aujourd’hui ce qu’il se passe là-bas.

Au niveau des concerts : Mercyless a-t’il déjà joué en Amérique du Nord ou du Sud dans le passé ? Que ce soit durant vos premières années où le Death Metal était très populaire ou bien plus récemment en support donc de Pathetic Divinity ?
Hé bien non… Ce sera peut-être la prochaine étape, malgré la situation actuelle, qui sait ? Tu sais, avec Mercyless, on est assez lents. On prend les choses comme elles viennent, au fur et à mesure. On ne se précipite pas trop. On essaie de faire ça bien déjà, ne pas faire n’importe quoi.

Une tournée américaine avec un autre groupe français comme Benighted ou Gorod et une tête d’affiche US, ça serait pas mal, non ?
Ah oui ! Écoute, tout est possible ! Après tout dépend des disponibilités, de l’organisation, etc. Avec n’importe quel groupe correspondant un peu à notre sphère musicale, je pense que ça le ferait, oui. Ce serait super bien.

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Du fait du confinement, as-tu profité de cette période d’isolement pour peaufiner le travail sur ce nouvel album et commencer la communication et la promotion plus tôt en amont sur Internet et les divers médias afin d’annoncer ce septième album donc baptisé The Mother Of All Plagues ?
Non, il était prêt depuis un moment en fait. On a eu juste une petite perte de temps car on a dû changer de studio durant le mixage pour le finir ailleurs du coup (NDLR : Vamacara Studio) mais sinon ce nouvel album, le produit en lui-même, était prêt en décembre 2019 et a été finalisé en janvier 2020. Donc tout était prêt et maintenant on est dans la promo (sourires) (NDLR : entretien réalisé le 02/07/20).

Vous auriez pu en travailler davantage en studio ou communiquer plus sur Internet car jamais les gens ont été autant connectés que ce soit pour leurs loisirs ou leur travail du fait de ce confinement quasi-général ?
Oui, carrément ! Mais c’est assez bizarre à vrai dire… On a fini d’enregistrer, on a finalisé les choses en tout début d’année. Et on avait un concert de prévu le 7 mars puis toute une tripotée de concerts à venir. On a joué à ce premier concert de cette tournée française. C’était à Rodez (Aveyron), je me souviens. En fait, ce fut le premier et dernier concert avant le confinement car depuis tout s’est arrêté là ce soir-là ! (rires amers). On avait une autre date tout de suite après mais on a dû laisser tomber. Mais sinon, tout était prêt, on a juste profité oui de préparer davantage le terrain pour la promo de ce nouvel album.

Aviez-vous eu le temps à ce concert à Rodez de tester en avant-première quelques nouveaux titres issus de The Mother Of All Plagues ?
C’était le second concert où l’on jouait déjà de nouveaux morceaux. On en a profité pour mettre en place sur scène quelques titres du nouvel album. On teste généralement peu à peu, d’abord un premier titre, puis au concert suivant, une autre chanson, etc. Et si l’une d’entre elles ne passe pas ou ne nous plaît pas trop, si on ne le sent pas, alors on le retire de set-list. Voilà. C’est ce que l’on fait avant chaque nouvel album.

Alors si ce concert de Mercyless du 7 mars à Rodez a été enregistré en pirate juste avant le confinement avec quelques nouveaux titres, c’est un bootleg qui va devenir culte voir collector !! (rires)
Ah oui, assurément ! C’est le live spécial « Covid » ! (rires) Blague mise à part, à ce moment-là en mars, à Rodez il n’y avait encore rien… Par contre, par chez nous, dans l’est de la France, à Mulhouse (Haut-Rhin), ça commençait déjà à craindre… Déjà, quand on allait à ce concert, on commençait à s’interroger car sachant que l’on venait de l’est de la France où il y avait un des premiers foyers de contamination dans le pays, est-ce que les spectateurs allaient être au rendez-vous et n’allaient pas être méfiants envers nous car nous pouvions amener le virus ?!

Durant le confinement qui a donc suivi ce concert, avez-vous répété davantage les nouvelles chansons du coup entre mars et mai 2020 pour vous préparer pour les concerts à venir en fin d’année (chose que l’on espère tous !), que ce soit à distance par Skype en vidéo-conférence chacun de votre côté, ou bien séparément ?
Comment on avait bossé des mois dessus à le créer et à l’enregistrer, nous étions prêts. Après, avec ce temps passé en studio et le mixage, on a joué ensuite pas mal pour préparer la tournée qui s’est donnée arrêtée ne étant donné que l’on était surtout dans l’optique de faire des concerts à la suite, si tu veux, donc non, on a pas répété plus que ça entre-temps, ni préparé de nouvelles choses. On a surtout profité de mettre des choses en place, faire des choses que l’on n’avait pas eu le temps de faire, et voilà.

Ce septième album studio de Mercyless s’intitule The Mother Of All Plagues. Son titre fait-il justement allusion à ce fléau de la Covid-19 ? A-t’il été inspiré au dernier moment par cette pandémie ou bien le titre était déjà choisi au sein du groupe ?
Non, mais disons qu’étrangement, le titre pourrait correspondre à la période que nous vivons, c’est vrai… Mais à la base, pas du tout. The Mother Of All Plagues fait référence à la grande épidémie de la Peste Noire en Europe en 1347-1348 qui a beaucoup tué au Moyen-âge. Il y a donc cette référence historique et puis la corrélation ici avec la religion en général et les doctrines, les croyances de l’époque malgré les souffrances des gens à l’époque et la mortalité. Mais c’est vrai que tu peux rapporter à l’époque actuelle. Aujourd’hui, c’est bizarre, tout colle avec ce qui se passe actuellement dans le monde alors que les textes et ce thème principal ce thème principal étaient écrits et finalisés en août 2019 ou quelque chose comme ça. Cette épidémie est arrivée après, et bizarrement ça colle avec l’actualité. Beaucoup de gens pensent que nous avons profité de l’opportunité mais non, pas du tout. Et on ne va pas changer le titre ou tous les textes et paroles juste pour éviter le parallèle. Non, on veut garder l’idée générale avec tout ce que ça implique, cette noirceur de l’album, etc. Sinon cela n’aurait plus trop de sens à l’écoute de The Mother Of All Plagues. Disons qu’il s’agit là juste d’une coïncidence, on va dire…

On reste alors dans la continuité lyrique du précédent album Pathetic Divinity qui affichait sur sa pochette une procession avec le Christ et un bouffon en tête d’un cortège religieux qui rappelait beaucoup celles de la Semaine Sainte en Espagne… The Mother Of All Plagues s’inscrit-il dans cette continuité thématique d’une certaine façon ?
Disons que ça toujours été plus ou moins notre fil lyrique, en fond, ou notre cheval de bataille en quelque sorte dans nos albums, et ce, depuis les débuts de Mercyless. La religion est omniprésente. Toutefois on ne veut pas faire d’amalgame, mais disons que l’on se sert de ce qui nous réveille ou nous secoue intérieurement pour dénoncer ce que l’on voit encore de nos jours dans nos sociétés. Il y a toujours ces dogmes, ce poids de la religion et des croyances et on s’en sert pour en faire cette espèce de concept qui colle avec cette musique qui est assez violente, sombre, tantôt rapide, tantôt lente. Avec Mercyless, on a toujours évolué dans ce genre et je trouve que c’est un sujet, un environnement qui colle bien avec ce que l’on joue. On exploite donc ce concept au maximum.

Je me vais me faire l’avocat du diable, mais tu crois vraiment qu’à notre époque, en 2020, c’est encore les religions, notamment catholique, qui régissent encore nos mœurs et notre société de consommation ?? Je dirai que ce sont plutôt les GAFA, le CAC 40, l’Europe du Traité de Maastricht, les politiciens pris par les lobbies économiques, non ? On est en France dans un pays libre et laïque en plus !
Non, bien sûr ! Mais je veux dire par là, avec Mercyless, que c’est une image dans le sens où, enfin tu sais, tout est un peu cliché dans le Métal. Cela reste de la musique, et donc un divertissement, un exutoire. Il ne faut jamais l’oublier, même si on peut se prendre un minimum au sérieux et que l’on est sincère. On utilise donc cette image avec Mercyless. Certes, à l’heure d’aujourd’hui, le poids de la religion a diminué, et on le voit beaucoup moins au quotidien, mais justement, on a tendance à un peu vite à oublier les choses et à passer du coq à l’âne. Souviens-toi, il y a encore peu de temps, dans les actualités, on nous parlait de terrorisme et des gens ont été assassinés dans notre pays au nom d’un dieu… (cf. Charlie Hebdo) Et il y a eu plusieurs actes ainsi. On nous parlait donc beaucoup de terrorisme à cause de fanatiques extrémistes religieux. À présent, jusqu’à il y a un an, l’air de rien ces sujets ont quelque peu disparu au profit de ceux liés aux mouvements sociaux, et puis maintenant cette crise sanitaire liée au corona virus. Les vues ne sont donc plus les mêmes, et tout ce qui va avec. La religion semble avoir perdu en effet du poids, mais il ne faut jamais oublier que la politique dans notre société, et ce, dans n’importe quelle partie du monde, a toujours été plus ou moins en corrélation avec la religion. C’est un peu ça notre vision dans Mercyless. Éveiller les consciences et ne pas oublier certaines choses. Bien sûr, cela peut paraître un peu cliché, mais c’est un cliché assumé qui colle bien avec notre vision des choses dans Mercyless. C’est important. Certains peuvent parler d’amour, de mélancolie, de sentiments, ou d’heroic-fantasy, nous on a toujours été dans ce concept religieux et ça reste notre cheval de bataille. Je trouve qu’il y a un certain ressenti qui convient parfaitement à notre genre musical.

Mais à l’époque d’albums comme C.O.L.D. ou Sure To Be Pure parus respectivement en 1996 puis 2000, la thématique avait quelque peu changé et le délire aussi par contre chez Mercyless…
Non, non, c’est sûr… Mais oui, c’était différent ! (rires) Attention, quand je parle de Mercyless, j’entends par là l’entité véritable de Mercyless, c’est-à-dire à ses débuts, jusqu’en 1995 on va dire. Après 1995, c’était presque un autre groupe en fait, une autre période, une détermination et une orientation musicale différente qui n’était plus la même. À l’époque, j’avais laissé le groupe s’exprimer à travers d’autres membres, j’étais plus en retrait, c’était géré différemment. À la limite, on aurait changé de nom, cela aurait été tout aussi bien… (rires)

Oui, enfin Mercyless avait déjà changé de nom ! Rappelle-toi au tout début, passant de Merciless à Mercyless du fait qu’un groupe suédois fut signé pour la première fois chez Deathlike Silence Productions (le label d’un certain Euronymous (Mayhem)) en 1989 pour son premier album The Awakening paru en 1990…
Oui, enfin ça s’était au tout début. En effet, en 1991, on avait dû changer de nom pour éviter des ennuis. Enfin tout ça, ça date maintenant ! (rires)

Une nouvelle fois, le son des guitares est énorme sur ce nouvel album The Mother Of All Plagues. Mercyless a toujours sonné à sa manière, quelque part entre le son saturé Death suédois de Stockholm à la Grave, Nihilist par exemple, et le côté lourd américain de Tampa à la Obituary notamment dans les breaks et tes growls. Qu’en dis-tu ? Et où avez-vous enregistré en studio ?
La fois passée, on avait enregistré au Weblab Studio dans le nord de la France. Cette fois, pour ce nouvel album, on a enregistré une grande partie chez nous et pour les guitares dans un studio à Mulhouse et chez nous. Pour le mixage au Psykron Studio, on a commencé comme la fois dernière, mais au bout d’un moment, on s’est aperçu que l’on n’allait pas dans la bonne direction, ça ne matchait pas et ça ne correspondait pas à ce que l’on voulait vraiment sur ce nouvel album. On a commencé à perdre du temps et on voulait accélérer car au niveau timing, on allait être serré par rapport au planning et à nos emplois du temps, et puis la personne en charge était lui aussi occupé car il produit pas mal de groupes. Alors suite à cela, pour finaliser le mixage, on a tout simplement décidé de faire ça au Vamacara Studio à Clisson (Loire-Atlantique) chez un gars qui a l’habitude (Loudblast, BBA, Sinsaenum, etc.). D’ailleurs, on a bien fait d’une certaine façon car cela aurait pris encore plus du temps avec ce confinement et la situation actuelle, même si l’on ne s’est pas rendu directement là-bas car de nos jours on peut faire très bien les choses à distance même si cela requiert peut-être un peu plus de temps pour que tout soit fait comme on le souhaite. Ça a bien fonctionné comme ça.

Comment définirais-tu le son de Mercyless en fin de compte depuis trente-trois ans ?
Notre son a toujours été ça, oui. C’est vrai que l’on est parti sur quelque chose de très simple depuis nos débuts avec un modèle sonore assez basique du Death Metal : si tu as une bonne tête d’ampli, un baffle, une ou deux pédales et une bonne guitare accordée en Do standard, et de la double pédale. Donc ça reste simple et plutôt old-school le son de Mercyless, assez bas, pas super précis, avec un côté tout de même actuel au niveau des rythmiques pour que ça reste dynamique dans les compositions. On n’a pas forcément le son le plus original du monde, c’est sûr, mais on colle je pense à un esprit qui est le nôtre depuis les années 90 dont on est issu.

Une belle brochette d’invités figurent sur The Mother Of All Plagues dont votre ancien guitariste qui revient de temps à autre, qui était déjà présent sur un solo d’une chanson de Pathetic Divinity, et puis un des gratteux d’Agressor mais pas Alex Colin-Tocquaine par contre. Pourquoi pas lui ?
Bon, Alex, j’y avais pensé à vrai dire, mais comme j’avais d’abord demandé à Michel Dumas, le second guitariste d’Agressor (NDLR : également The Seven Gates et ex-Mutilated), je me suis dit que s’il y avait les deux gratteux d’Agressor en guests sur l’album avec Alex, ça ferait un peu trop… Un peu trop agressif ! (rires) Mais pourquoi pas pour le prochain album ? (sourires)

D’ailleurs à quand un split Mercyless/Agressor un peu comme il y eu le split Licensed To Thrash entre Loudblast et Agressor ?!
Ah oui, pourquoi pas ? (rires) Tout est possible, tu sais, surtout de nos jours où techniquement tout est réalisable à distance…

Sinon quels sont donc les autres invités sur ce nouvel album ?
Alors il y a Anthony Derycke, guitariste du vieux groupe Catacomb de Death Metal des années 90, originaire du sud-est de la France (Toulon). Il joue un solo de guitare sur le morceau « All Souls Are Mine » qu’il partage avec Michel Dumas (Agressor) donc. On a également Florent Santina du groupe de Brutal Death assez épique Abyssal Ascendant. C’est un super pote à nous. Et enfin, notre ancien guitariste et ami Stéphane Viard sur le solo de « Laqueum Diaboli » et sur le CD bonus. Il nous dépanne encore parfois sur quelques concerts.

Avant de conclure, quelques mots sur l’un de tes side-projects Fleshgod dont le mini-album Impure est sorti au printemps dernier ? Nous l’avions chroniqué sur internet. Pour tout te dire, on a bien aimé mais la boîte à rythmes il me semble dessus ne nous a pas totalement convaincue… (sourires)
C’est un projet de Fabrice Bucholz alias « Kha-Lash » (Khaos-DeÏ, Depressive Winter, Kommandatur Porn Club…). Il m’a proposé ça, j’aimais bien les riffs, les morceaux. C’est plus dans un trip Black/Death Metal. C’est d’ailleurs ce qui tout de suite plu, avec un côté très agressif, guerrier. C’est un peu différent de Mercyless. J’aime bien ce genre de truc très direct. En plus ça tombait bien car j’étais alors en pleine préparation des nouveaux vocaux pour le nouvel album de Mercyless, donc ça m’a permis de bien me préparer avec Fleshgod. Pour la batterie, je pense que la prochaine étape sera avec un batteur. Il avait ce projet-là depuis longtemps et l’avait d’ailleurs proposé à plusieurs batteurs mais ça ne s’est jamais fait. On est resté là-dessus et a programmé la boîte à rythme. Mais clairement à l’avenir, et notamment en live, il y aura un batteur et ça rendra encore mieux.


The Mother Of All Plagues - MERCYLESS
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The Mother Of All Plagues
Death Metal
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Ce qu’il y a de bien avec une nouvelle galette de Mercyless est que l’on sait déjà à quoi s’attendre (sauf erreur de parcours comme sur l’album Sure To Be Pure qui déçut en 2000) et il faut bien avouer que l’on est rarement déçu les années passant… À travers cette septième leçon de Death Metal old school agrémenté de tout ce qu’il faut de nos jours pour obtenir un son puissant avec des riffs racés (aux influences Death/Thrash) et des growls monstrueux (Max Otero impressionne véritablement ici, sa voix se positionnant naturellement quelque part entre John Tardy et Johnny Hedlund), Mercyless ravira à la fois les amateurs de Death plus brutal et moderne (Benighted, Aborted) tout en fidélisant les vieux briscards nostalgiques de toute la vague Death du début des années 90. Comme son prédécesseur Pathetic Divinity (2016), The Mother Of All Plagues ne fait pas de quartier et taille dans le vif. L’intro inquiétante d’ « Infection » pose d’emblée l’ambiance tout en interpellant l’auditeur en ces temps de pandémie, puis l’assaut sonore débute alors ! Les compositions dynamiques déboîtent sévèrement les cervicales grâce à des rythmiques écrasantes doublées d’une belle vélocité aux guitares (divers guests interviennent dont leur fidèle ancien guitariste Stéphane Viard, ou bien Michel Dumas (Agressor) ainsi que les gratteux de Catacomb et Abyssal Ascendant). À n’en pas douter, un futur classique contagieux de la part de nos amis alsaciens qui n’a rien à envier encore aujourd’hui face à la forte concurrence étrangère sur la scène Death Metal internationale. [Seigneur Fred]

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