COBRA THE IMPALER : Un nouveau mastodonte au pays des frites !

Formé par d’anciens membres du célèbre combo belge de death metal Aborted, Cobra The Impaler a vite attiré notre curiosité en ce début d’année. Outre son nom puissant et singulier, cette nouvelle sensation belge distille un heavy metal accrocheur aux influences stoner/sludge progressives d’une fluidité musicale qui ravira les fans de Mastodon, mais pas seulement… Jetez-vous vite sur leur première galette très réussie Colossal Gods ! [Entretien intégral avec Thijs De Cloedt alias « Tace DC », guitare, par Seigneur Fred – Photos : Nick Suchak]

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COBRA THE IMPALER

Quand et comment est né ce nouveau groupe Cobra The Impaler ? La gestation de ce projet a-t’elle mûri et abouti durant ces deux dernières années quand la Belgique était soumise aux confinements successifs comme la plupart des pays dans le monde ?
Ce groupe est né avant la pandémie de corona. C’est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. J’ai joué dans le groupe belge de death metal Aborted pendant plus de sept ans que j’ai quitté parce que je voulais élargir mes horizons. J’ai formé un groupe de rock Horses On Fire, car j’ai aussi une passion pour cet autre genre musical. On a fait beaucoup de concerts avec des groupes comme Deep Purple, Status Quo, Mark Lanegan et une tournée avec Rival Sons, pour n’en nommer que quelques-uns… Après quelques années, j’ai commencé à manquer de musique heavy, c’est à ce moment-là que l’idée de Cobra est née. Je voulais un groupe qui soit plus lourd et axé sur la guitare, mais qui a aussi une voix plus mélodique et musicale. J’ai écrit dix chansons et ai pris contact avec Dirk Verbeuren (Megadeth, ex-Aborted, ex-Soilwork, ex-Artsonic, ex-Headline…). Dirk et moi nous connaissons pour avoir joué sur l’album Aborted Goremageddon. On a alors enregistré cet album au Danemark avec Jacob Hansen et je lui ai envoyé la démo pour qu’il enregistre ses parties de batterie. Il était vraiment enthousiaste ! J’étais tellement impressionné par le jeu de Dirk que je savais qu’il serait parfait pour ça. (sourires)

Au fait, pourquoi un tel choix de nom, Cobra The Impaler ? Outre le fameux serpent, cela m’évoque le méchant Cobra dans les jouets GI Joe quand nous étions enfants, mais aussi plus près de nous en musique les terribles Finlandais d’Impaled Nazarene, ou le duo américain de sludge Black Cobra…
Ha ha ! (rires) Tout ça, ce sont de chouettes références que tu as là. (rires) Disons que je vois plutôt Cobra The Impaler comme un personnage de fiction. C’est vrai que c’est un genre de nom de super entité, dis comme ça. J’aimais aussi Gi Joe quand j’étais petit, j’avoue, mais bon dans le cas présent ça ne vient pas de là. Le cobra représente cet animal impressionnant, et ce mot sonne fort. Pour autant, j’aime aussi Impaled Nazarene soit dit en passant, c’est un groupe génial.

Peux-tu nous présenter le reste de ton équipe ? Et qui retrouve-t’on à présent à la batterie car Dirk Verbeuren ne pourra pas vous accompagner étant occupé principalement par Megadeth alors que les concerts reprennent un peu partout pour les groupes même si c’est encore difficile ?
On a James Falck (Bear) à la guitare, à mes côtés. Il y a Michélé De Feudis (Almighty Mighty) qui est en fait aussi le chanteur de Horses on Fire, mon autre groupe. Il chante au côté du bassiste Manuel Remmerie qui joue aussi dans Majetic Sun et Von Detta. Et comme Dirk ne peut en effet pas être un musicien à plein temps dans Cobra The Impaler, notamment live, et ce, pour diverses raisons évidentes étant donné qu’il habite à Los Angeles et fait partie de Megadeth, alors on a comme batteur Ace Zec (Customs, Death Before Disco, Spoil Engine) qui a également produit notre premier album Colossal Gods.

Alors parlons-en justement. Avec un titre aussi évocateur que Colossal Gods, la comparaison avec Mastodon va être indéniable, déjà que vous sonnez, il faut bien l’avouer, très Mastodon… ?! (rires) Tu en es bien conscient ?
En fait, comme je l’ai déjà évoqué, notamment à travers mon autre groupe Horses of Fire, je voue vraiment une grande passion à la fois pour la musique metal et le rock classique en général. Combiner les deux, c’est ce que fait justement et superbement bien Mastodon avec son style progressif. Alors oui, j’avoue être un gros fan de Mastodon, tout comme le reste des gars dans le groupe. J’aime le métal allant de Judas Priest à Slayer, Metallica, mais aussi Led Zeppelin, ZZ top, Rainbow, Black Sabbath… Des trucs plus lourds comme Morbid Angel, Cannibal Corpse, Death. J’aime des groupes comme Mastodon qui ouvrent de larges horizons, et d’autres comme Gojira et Baroness qui ne se limitent pas aux cris lourds mais ont aussi des voix plus mélodiques donnant une dimension supplémentaire à leur musique, ce que j’apprécie beaucoup…

Sur Colossal Gods, on peut entendre en effet diverses influences musicales allant de la New Wave of British Heavy Metal des années 80 au thrash, death, mais aussi rock stoner, voire metal progressif…
Comme je te disais précédemment, j’adore les classiques du heavy metal et du thrash tels que Judas Priest, Megadeth, Iron Maiden, combinés à d’autres influences comme Deep Purple et Led Zeppelin par exemple…


Les huit chansons qui constituent Colossal Gods sont comme des petits bijoux aux structures complexes à tiroir, mais pour autant ce n’est pas prise de tête car il y a une grande fluidité. Il n’y a aucun temps mort à vrai dire. Je présume que côté production et mixage en studio, vous avez beaucoup travaillé pour que cela sonne ainsi, notamment sur les arrangements vocaux, non ?
Merci mec, je vais prendre ça comme un compliment. J’ai essentiellement écrit toutes les chansons. On a ensuite fait des démos avec une batterie programmée puisque Dirk vit à l’étranger. Puis il a enregistré toutes ses parties à LA. Nous avons également fait des pré-productions vocales sur les morceaux de démo, procédé à quelques ajustements à l’arrangement pour créer un peu plus d’espace pour les lignes vocales, en effet. Et là, je commence déjà à écrire pour le deuxième album. (sourires)

Le son de Colossal Gods est génial. Où avez-vous enregistré et qui produit et mélange le ? Tout le travail a été fait en Belgique ? Avez-vous rencontré des problèmes pour l’enregistrer dans ce contexte de crise sanitaire particulier ?
Nous l’avons enregistré avant l’épidémie de Covid, en fait, et avons reporté sa sortie. Les percussions ont donc été enregistrées à Los Angeles. Tout le reste par contre a été enregistré en Belgique avec Ace Zec, qui est le producteur et le nouveau batteur du groupe. C’est vraiment un musicien talentueux, grand producteur et batteur incroyable. C’est super d’avoir quelqu’un comme lui dans le groupe. Le nouvel album (sur lequel nous travaillons déjà) sonnera encore mieux avec lui dans nos rangs !

Possèdes-tu des morceaux inédits de cette première session d’enregistrement studio de Colossal Gods ? Cela pourrait-il faire l’objet d’un nouvel EP en attendant un second album ?
Il y a déjà quelques nouvelles chansons dans les tuyaux, comme je te disais, et ce sera directement pour le prochain album studio. Deux d’entre elles sont notamment des idées issues de l’écriture de Colossal Gods, en effet.

Du fait de ton passé avec Aborted et son chanteur Sven de Caluwé, et de ta collaboration avec le label français Listenable Records sur l’album Goremageddon, est-ce que ces relations t’ont aidé pour préparer le lancement de Cobra The Impaler ? (réseau, communication, enregistrement studio, budget, marketing/promotion, artwork, etc.) ? Aurais-tu pu monter ton nouveau groupe et sortir ce premier album seul, en mode Do It Yourself, en tant qu’artiste auto-produit, sans label, grâce à internet et peut-être un système de crowdfunding par exemple ?
En signant avec le label Listenable Records était simplement une évidence. Je connais le responsable Laurent Merle depuis des lustres à nos débuts avec Aborted. C’est un chouette type vraiment passionné par la musique. Dirk est un bon ami commun avec Laurent. Et je suis toujours en contact avec Sven qui vient d’ailleurs de signer son nouveau projet Fetal Blood Eagle sur Listenable Records qui sort en même temps que Cobra The Impaler. Bref, on est donc une grande famille à croire. Mais on fait aussi beaucoup de promotion par nos propres moyens de nos jours, évidemment.

Bon, il est temps de conclure. Quels sont les projets de Cobra The Impaler pour cette année 2022 ? Envisages-tu de donner des concerts car comme pas mal d’artistes, je présume que vous devez êtes prêts à défendre l’album sur scène s’il a été enregistré il y a déjà deux ans ?!
En effet. On espère jouer un maximum live autant que c’est possible, et là aussi, on a déjà des concerts de prévus à notre agenda. Tout ça est en cours. Espérons que le covid ne chamboule pas tout une nouvelle fois…




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